Bonjour à tous,
L’augmentation de la masse salariale accordée à l’Institut TELECOM (IT) pour 2008 est de 2,4% pour les catégories I et II alors que l’inflation (chiffres INSEE) sera de Décembre à Décembre aux alentours de 3,2% (et sans doute supérieure en moyenne annuelle). L’enveloppe globale pour les catégorie III paraît plus élevée (2,64% à 2,83%) mais elle tombe à 2,1% pour tous ceux qui ne bénéficient pas des mesures d’ancienneté, comme c’est le cas de ceux ayant plus de 20 ans de métier dans notre Institut !!! Cette enveloppe entraîne une perte de pouvoir d’achat immédiate qui devient préoccupante pour chacun, et tout particulièrement pour le personnel relevant de la Catégorie III compte tenu de leurs salaires peu élevés.
Les salariés de l’Institut TELECOM prennent acte de la décision de leur Direction de ne pas ajouter cette année les punitions aux punitions et de renoncer provisoirement à une individualisation systématique des augmentations annuelles qui aurait plutôt ressemblé à une individualisation de la perte de pouvoir d’achat.
En tant que salariés de l’État, travaillant à la réalisation d’une mission de service public d’enseignement-recherche, la motivation première de nos efforts pour assurer nos missions, qu’elles soient de support ou d’enseignement-recherche à proprement parler, n’a jamais été l’appât du gain. Heureusement pour nos Directions, nous n’avons pas mesuré nos efforts à l’aune de nos augmentations.
C’est pourquoi nous sommes d’autant plus à l’aise pour contester le niveau des augmentations et bonus qui nous sont accordés, et qui cette année engendre une baisse de pouvoir d’achat pour toutes les catégories.
Les salariés de l’Institut TELECOM n’ont en effet pas ménagé leurs efforts depuis la création de ce groupe (ex-GET). 10 ans de progrès continus, parfaitement traduits dans tous nos indicateurs, suivis de près par nos tutelles. À l’heure où ces tutelles vont nous demander à nouveau d’accroître notre production, de modifier profondément notre organisation, de faire preuve de flexibilité, de nous inscrire dans des stratégies de réorganisation de la recherche nationale, il est incroyable de voir avec quelle légèreté ces mêmes tutelles décident de notre enveloppe salariale ! Ce sera 2,4% ! Reconduction de l’enveloppe de l’année dernière, aucun paramètre n’est à prendre en compte, ni inflation, ni niveau de production ...
Pourtant, les niveaux de salaires des chercheurs et enseignants-chercheurs du public en France, surtout pour les jeunes embauchés, sont incroyablement bas. La fuite des cerveaux est une réalité, le tarissement des vocations scientifiques aussi. Dans le passé, l’Institut TELECOM se permettait de rémunérer ses enseignants-chercheurs à des niveaux raisonnables par rapport à ce qui leur aurait été proposé dans l’industrie. Il semble qu’on veuille désormais nous harmoniser « par le bas » avec nos collègues dépendant d’autres ministères.
Nous remarquons simplement qu’investir dans la matière grise, dans l’enseignement et la recherche est le meilleur investissement à long terme pour un pays, et que cela signifie payer correctement les salariés de ces secteurs, qu’ils soient enseignants-chercheurs ou qu’ils remplissent des fonctions de support, et leur assurer des carrières dignes de ce nom, attractives pour les jeunes générations.
À l’heure où la nouvelle stratégie de l’Institut doit se traduire dans nos plans d’action, les salariés de cet Institut attendent que nos tutelles montrent enfin leur soutien au personnel qui la réalisera, et leur reconnaissance pour ce qu’ils ont déjà réalisé, au travers de moyens à la hauteur des ambitions de l’Institut.
Voir les indicateurs de croissance et les prévisions 2008.
La CGT-IT et la CFDT-IT